Initiative 1000 emplois – la Cour des Comptes réclame la création de postes dans la transition énergétique
Le 26 mai dernier, la Cour des Comptes publiait un audit de l’état de la transition énergétique dans les bâtiments des 11 Etablissements Autonomes Publics (HUG, TPG, Aéroport, Palexpo…) de notre canton. En effet, ces institutions sont également amenées à contribuer aux réductions d’émissions de 60 % imposées par le Plan Climat Cantonal et il n’est pas inintéressant, à moins de 7 ans de cette date, de se demander où elles en sont.
Le verdict est clair : dans la plupart de ces institutions, l’objectif de transition énergétique est pris très au sérieux et chacun des établissements a chargé une partie de son personnel de planifier cette transition. Sur le papier, les objectifs sont ambitieux et les réalisations promettent d’être magnifiques…
Cependant, dans les faits, la Cour des Comptes tire la sonnette d’alarme. En effet, au rythme actuel, il y a fort à parier que ces réalisations resteront de nombreuses années à l’état de projet, alors que c’est dans moins de 10 ans qu’ils faut qu’elle soient mises en œuvre.
La faute à qui ? Essentiellement au manque de personnel. La mission de chaque EPA n’étant pas prioritairement de réduire ses émissions, chacun priorise au mieux ses ressources souvent ténues et les postes consacrés à la mise en œuvre de la transition énergétique font cruellement défaut.
Le constat est encore pire au niveau de l’OCEN (Office cantonal de l’énergie) censé seconder, encourager, mais aussi surveiller, les actions de ces entités. Un cruel manque de personnel empêche cet office au rôle pourtant capital de mener à bien cette mission, au point que son système informatique, obsolète, ne peut être modifié dans les conditions actuelles.
Face à ces constats, l’initiative «1000 emplois» propose de créer les emplois qui manquent cruellement à l’État, dans le parapublic et dans les communes, pour atteindre les objectifs que nous nous sommes collectivement fixés. Comment peut-on, dans ce contexte affirmer, comme l’a fait récemment un député de droite que les emplois ainsi créés seront «improductifs» ?
Bien au contraire, ils sont essentiels, à la fois pour faire de Genève un canton pionnier du zéro carbone, à la fois pour réduire le chômage plus élevé ici qu’ailleurs en Suisse et pour soutenir les centaines de PME locales qui se partageront ces nouveaux mandats.
Voilà pourquoi il faut, le 18 juin prochain voter simultanément OUI à la «loi climat», qui permettra de débloquer des financement fédéraux pour nos entreprises innovantes en matière environnementale, et OUI à l’initiative «1000 emplois» qui demande de créer les postes nécessaires à notre économie, à notre population et à notre planète.