AVS21 – Quand c’est non, c’est non !

Parmi les mauvaises habitudes des autorités fédérales, celle de faire croire qu’il n’y a pas de solutions alternatives à leurs projets est particulièrement détestable. En effet, elle nie le caractère politique des décisions imposées et, de cette façon, leurs auteurs – essentiellement les partis de droite – refusent de les assumer.

La campagne sur AVS21 est un parfait exemple de cette dérive. On nous présente comme inéluctable le déséquilibre démographique qui va déstabiliser les finances de cette assurance et comme incontournable la solution consistant à faire payer les femmes (en leur volant une année de retraite) et la classe moyenne (en augmentant l’impôt sur la consommation, en pleine flambée des prix).

Or, ce déséquilibre démographique, il faut l’affronter plutôt que le subir et imaginer des solutions permettant aux jeunes de cotiser pour nos (futurs) aînés. Et là, les idées alternatives sont foisonnantes, à commencer par une régularisation massive des travailleurs clandestins, une lutte efficace contre le chômage des jeunes et un rééquilibrage des salaires, en particulier entre femmes et hommes. Ce à quoi on peut ajouter, si l’on se projette sur le long terme, l’amélioration des conditions sociales qui permettraient de garantir une natalité suffisante pour renouveler les générations (valorisation du temps partiel y compris chez les hommes, crèches,…).

Et, quand bien même cela ne suffirait pas pour équilibrer les comptes, les possibilités de financement additionnel sont presque infinies, pour peu qu’on ose penser «out of the box» et assumer que les choix proposés ci-après sont politiques, c’est à dire qu’ils reposent sur des valeurs : solidarité, égalité et durabilité.

Il n’y a en effet aucune nécessité au fait que les assurances sociales soient financées par les revenus du travail, en particulier dans une économie où les revenus du capital sont de plus en plus importants. On peut envisager des cotisations prélevées par exemple sur les dividendes ou sur la consommation d’hydrocarbures. On peut imaginer qu’une part des successions permette de financer le bien-être des retraités, sans parler bien sûr des bénéfices de la BNS, déjà visés par une initiative.

Au lieu de cela, la droite fédérale ne parvient pas à sortir des ses schémas et, 5 ans après le refus populaire de PV2020, a l’outrecuidance de proposer à la population une copie quasi conforme.

C’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter à voter deux fois NON à AVS21 et à l’augmentation de la TVA.

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