Energies et alimentation, désastres de l’économie de marché

L‘excellente ONG Public Eye le révèle (mais ce n’était un scoop pour personne), les multinationales de l’alimentation et de l’énergie se sont gavées sur le dos des victimes des crises alimentaires et énergétiques de 2022.

Les chantres du libéralisme tentaient de nous convaincre que la « main invisible » du marché, par sa force régulatrice, parviendrait à répartir au mieux tous les biens et services, qu’il s’agisse de savonnettes, de voitures électriques ou de grains de blé. Le problème, c’est précisément que tous les biens ne se valent pas. Si l’on peut éventuellement admettre le jeu de l’offre et de la demande pour les biens non-essentiels, il est absolument cynique de livrer des richesses aussi précieux et rares que sont nos ressources énergétiques et alimentaires aux prestidigitateurs des bourses.

Le mécanisme est pourtant simple : la guerre, l’épuisement des gisement, les changements climatiques font diminuer l’offre et, dans ces circonstances dramatiques, les seules réponses envisagées sont d’augmenter les prix, ce qui a deux effets immédiats:

  • L’appauvrissement des plus pauvres. Dans les pays sous-développés, cela se traduit par le retour des famines et sous nos horizons par l’explosion du nombre de working poors…
  • L’enrichissement gigantesques des sociétés multinationales qui produisent et échangent ces biens. Cet enrichissement rejaillit sur leurs peu scrupuleux actionnaires (parfois nos propres caisses de pension…) qui se gavent sur la misère des autres…

C’est pour cela qu’il faut une politique régulatrice à toutes les échelles. C’est pour cela que le marché de l’énergie – en particulier les hydrocarbures, mais aussi l’électricité – doit être contrôlé par les pouvoirs publics, c’est pour cela qu’il devrait être interdit de consommer des biens non-renouvelables plus que de raison et c’est pour cela que les marchés alimentaires, de la production jusqu’à la consommation, doivent être protégés par l’Etat.

Vous aimerez aussi...